LA FIN DE NOTRE BALADE SARDE AU GRÉ DU VENT

Le 13 octobre 2020 :

Cette nuit je me suis levée pour allumer le chauffage, c'est la première fois depuis que nous sommes en Sardaigne. Ce matin 8° dehors, c'est quand même un peu frisquet ! Comme chaque fois que nous bivouaquons dans un petit village, nous partons à sa découverte. Première découverte une très jolie "murales" devant la chiesa di San Giorgio Martire et très en rapport avec le lieux.

Cette église a été édifiée en 1570. Gothique de style aragonais elle ressemble étrangement à celle de Bosa. Une seule nef dans laquelle se trouve l'Autel où l'on peut apercevoir dans le centre la niche de Saint George tuant le dragon.

 On se promène dans ce petit village et nous découvrons 2 belle "murales" à ajouter à notre collection.

Puis nous tombons sur une autre église plus petite et dont l'entrée est cachée par un rideau de toile, la chiesa di Santa Croce. Elle aurait été édifiée en 1180 et elle est de style romane.

Après la visite de ce petit village, nous nous arrêtons au poissonnier et prenons une belle darne de thon rouge que je vais faire à la pipérade. Nous reprenons la route et après concertation, nous décidons d'aller là où le vent nous poussera ! Si la Sardaigne possède des plages paradisiaques, la montagne est vraiment superbe et surprenante.

Nous arrivons, sans le vouloir sur un site nuragique à l'abandon mais dans un paysage de carte postale. C'est la Necropoli di Puttu Codinu, un site pré-nuragique entouré de collines verdoyantes et où coule la rivière Temo. On y découvre 9 tombes collectives, certaines sont enterrées. Elles dateraient de 3500 ans avant Jésus Christ.

Nous délaissons la E25 et prenons la toute petite route la SP8 et découvrons une campagne extraordinaire et des nuraghes en plein champs. on rencontre même un troupeau de chevaux sauvages en liberté.

Et puis vient la question du bivouac du soir. Il ne nous reste plus que 5 jours. Claude me demande de lui dire 3 endroits que j'ai vraiment adoré. Sans hésiter : Arborea, Marceddi et la Pelosa. Nous ne sommes pas très loin de Arborea, ce sera notre dortoir pour la nuit. Nous arrivons au moment du coucher du soleil. C'est un endroit magique ! Et nous sommes absolument seuls au bord de la mer.

Le 14 octobre 2020 :

La nuit a été venteuse et le ciel n'est pas si bleu qu'à notre premier passage. Nous découvrons la plage nappée de ces boulettes d'algue à l'odeur désagréable donc pas question de se baigner. Nous partons nous promener dans les marais et rencontrons des flamands roses.

Et ce soir nous assisterons à un coucher du soleil bien pâlichon !

La nuit a été catastrophique, nous avons été obligé de nous déplacer en pleine nuit tant le camping-car était secoué par les rafales de vent. Nous nous sommes mis à l'abri d'une ancienne colonie de vacances et nous avons pu reprendre notre nuit. 

Le 15 octobre 2020 :

Ce matin c'est le déluge et même un épisode de grêle. Nous allons à Oristano pour vidanger mais peine perdue, les égouts remontent, c'est immonde ! Nous ne voulons pas amplifier les dégâts et nous partons à la recherche d'un lieu de vidange.  Nous prenons la direction du sud, et nous tombons sur Marrubiu où il est indiqué par un panneau qu'il y a une aire de vidange. Mais en cours de route nous tombons sur la Chiesa Santa Maria di  Zuralidi et vous pouvez constater que le ciel est très menaçant. C'est au pied du mont Arci qu'on découvre cette petite église. Elle repose sur un ancien village médiéval abandonné après de nombreuses famines et fléaux. Hélas elle est fermée.

Nous arrivons au petit village de pêcheurs de Marceddi, que nous avions beaucoup aimé. Mais hélas tout est déserté et la pluie et le mauvais temps ont chassé ses occupants. Plus une âme qui vive, tout est vide et nous sommes seuls au monde, c'est le cas de le dire !  De plus la pluie battante et des rafales de vents nous clouent dans le camping-car.

Le 16 octobre 2020 :

La nuit a encore été éprouvante, la camping-car a été balloté et la pluie a martelé le toit du camping-car mais au petit matin, le ciel est un peu dégagé. oufffff Nous décidons de passe le petit pont et d'aller voir en face. Nous arrivons à Arbus et nous suivons un panneau marron avec une tour dessus et nous arrivons à la Torre di Flumentorgiu érigée en 1500 par les espagols pour contrôler les invasions des pirates sarrasins. L'endroit est vraiment magnifique mais le vent y est aussi très présent. 

La plage de Torre dei Corsarie. 

Puis nous osons descendre jusqu'au bord de la mer. Il n'y a personne, la route est très étroite mais on ne risque pas croiser du monde tant le vent décoiffe !

On se croirait dans le Sahara, les dunes sont magnifiques !

 Nous reprenons notre route et le paysage est toujours aussi surprenant. Des montagnes, des marais, des bords de mer. Et nous retournerons au petit village de pêcheur de Marceddi pour le bivouac du soir et pour lui faire nos adieux.

Comme le vent est tombé nous nous mettons au fond du village au bord de mer

Et un héron viendra nous tenir compagnie.

Le 17 octobre 2020 :

La nuit a été douce et notre sommeil réparateur. Nous disons au revoir à ce magnifique petit village de pêcheurs et nous commençons notre remontée pour prendre le ferry le 18 octobre à 22h. Pour ces 2 derniers jours nous retournons sur la plus paradisiaque des plages de la Sardaigne : La Pelosa. Nous sommes qu'à quelques minutes du ferry, nous prendrons ainsi notre temps ! 

 Nous passerons nos dernières heures à faire de nombreuses photos de ce petit paradis naturel. Nous serons toujours seuls sur le bivouac. Pas de vent, un ciel bleu azur et l'eau toujours aussi cristalline.

Nous embarquerons le 18 octobre à 22h avec du retard, nous prendrons possession de notre cabine. Un dernier coucher du soleil sarde.

Voilà la fin d'un merveilleux voyage où nous avons un peu oublié nos soucis dû au Covid. Hélas la France est sous les inondations et la route du retour risque d'être très compliquée. Nous allons devoir remonter par le massif central pour redescendre sur le Poitou-Charentes.