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    1 155Joël est passé devant car il connait le chemin et croyais moi lui si "pépère" sur la route a mis le double turbo !
    Lorsque nous commençons à prendre les petites routes dans les terres, nous restons sans voix. Non pas d'admiration comme cela aurait été le cas quelques mois auparavent, mais simplement nous sommes catastrophés de voir un paysage si dévasté !
    La tempête Klaus a vraiment été très dure avec cette partie de la France. Elle a tout saccagé,  des parcelles de pins sont meurtries et ce paysage de désolation nous serre la gorge. Beaucoup de pins sont restés  en l'état et ça fait mal de voir tous ces arbres décapités sans vie. 
    Soudain Joël met les warning, que ce passe-t-il ?
    Et là en plein champs nous apercevons nos premières grues cendrées !
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    Les grues cendrées se déplacent en famille," la maman, le papa et le bébé" qu'ils ont eu pendant l'été dans les pays nordiques, et ce "bébé" restera avec ses parents jusqu'à la fin de l'hiver. Savez-vous aussi que ce couple restera "uni pour la vie", c'est beau ça dans le monde des oiseaux !
    La grue cendrée a un joli plumage gris cendre presque uniforme. Sa queue ressemble à celle d'un coq tout en panache mais en réalité se sont les dernières plumes des ailes très longues et toutes ébourriffées qui forment cette spendide traîne.

    Nous passons devant notre bivouac du soir, un relais "France-Passions". Aucun camping-car, nous nous concertons, pourquoi n'irions nous pas voir le coucher "au dortoir" des grues ? Très bonne idée, nous enfourchons nos chevaux fougueux et nous partons au crépuscule voir "ce coucher cérémonieux".

    Déjà beaucoup de monde présent sur l'unique poste d'observation. Nous garons tant bien que mal "nos montures", et nous nous postons à un endroit où nous devrions voir ce magnifique spectacle.

    Des petits groupes arrivent en formation très rituel des oiseaux, le fameux "V" parfois en forme de "Y". Je suppose que ces premières fournées sont des "couche-tot" car il ne fait pas encore très nuit !

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    La forme du "V"
    1 166aLa Forme du "Y".
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    D'abord par petits groupes dans un ciel clair sans brume ni nuage ! Mais le  froid est saisissant, on se croirait dans une glacière, jurer, promis. Nous sommes tous réunis dans un silence religieux pour ne pas effrayer ces volatiles. On n'entend que le déclic brutal des appareils photos !

    Puis le soir tombe rapidement, le ciel s'embrase d'une magnifique couleur rouge-orangée, on se croirait transporter en pleine savane si ce n'était ce froid sibérien qui nous rappelle bien vite où nous sommes. Nous avons nous mêmes de belles couleurs incandescentes sur les pommettes !!!!

    En quelques minutes le ciel se peuple d'étranges habitants avec un "grou, grou" en bruit de fond, strident et qui peut s'entendre à plusieurs kilomètres.

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    Des ballets, aux chorégraphies différentes à chaque passage, nous enchantent. Par moment on entend tout doucement des "oh" des "c'est magnifique" mais tous, nous sommes médusés et émerveillés du spectacle que ces grands oiseaux nous offre !
    Leur "grou-grou" strident  bien rythmé est d'une force inimaginable.
    Tout à coup des dizaines et des dizaines de grues sont en vue à droite de nous. Je change fébrilement mon appareil photo en caméra et je peux dire que le soir lorsque nous avons visionner ce petit bout de film sur l'écran télé, j'étais "aux anges" ! C'était vraiment un spectacle inimaginable ! bien sûr la "caméragirl" n'est pas au top, de plus je n'avais pas de pieds pour le téléobjectif, il y a des moments pas terribles mais qu'est ce que j'étais contente de moi ce soir là ! Allez sans plus attendre je vous fais profiter de ce moment hors du commun et sans doute unique ! (un petit conseil mettez le son de vos haut-parleurs au maximum).


    Notre petite virée nocture se termine dans un froid polaire, nos mains sont gelées, nos pommettes sont couleur rubis, nos pieds sont pétrifiés mais qu'est ce qu'on est heureux !
    Nous repartons vers notre bivouac pour la nuit. Le soir au repas nous avons parlé que des grues cendrées et je remercie le ciel de nous avoir donné la sagesse de ne pas mettre un volatile en guise de dîner !

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