Saint Suliac,

(Photo prise sur un panneau d'affichage à Saint Suliac)

Jeudi 20 mai 2021

Après notre visite à Quelmer, nous prenons la direction de Saint Suliac. En 1999, ce petit village de pêcheurs typiquement breton, est classé "Plus beau village de France". Fondé par un moine gallois au VIème siècle, il a conservé ses maisons en granit aux jolis noms comme "Le Carouge" ou "La Cohue", les filets de pêcheurs s'accrochent encore aux façades et les rues sont si étroites qu'on les surnomme "les ruettes".

Nous entrons dans le village par la place de la Carouge. Le Carouge était autrefois "le carrefour" des chemins conduisant à Saint-Malo en passant par Châteauneuf. 

Nous nous perdons dans le dédalle de ces petite "ruettes" et découvrons de magnifiques maisons toutes en granit aux volets bleus, rouges, vert.

Pour la finesse du macramé aux fenêtres.

 Puis nous arrivons sur l'enclos paroissial et l'église. L'église que nous voyons a été édifiée au XIIIème siècle sur d'anciennes églises et serait une des plus anciennes églises de Bretagne. 

 La partie la plus ancienne de l'église est cette porte romane qui date du XIème siècle sur la façade donnant sur la mer.

Nous entrons par la porte nord où Saint Suliac nous accueille vêtu en abbé, enfonçant le bout de sa crosse dans la gueule d'un monstre couché à ses pieds. 

 A droite Saint-Mathieu, Saint-Laurent et un prieur du XIXème siècle, a gauche Saint-Pierre, La Vierge Marie et un autre prieur du XIXème siècle. Les deux prieurs remplacent des statues cassées.

 Puis nous entrons dans l'église.

Le maître autel date de 1902 orné d'un devant d'autel représentant la Cène et les statues de Saint-Samson et de Saint Malo.

L'autel de la Vierge, retable en bois de style néogothique de 1908 représente des marins en perdition dans une tempête et l'un d'eux prie la Vierge Marie.

Un vitrail attire mon attention. Une ribambelle de marins en petite tenue. Voilà l'explication. Lors de la campagne de pêche de 1910, où des marins disparus à Terre-Neuve furent nombreux, les marins de Saint-Suliac avaient été épargnés. En témoignage de leur reconnaissance, les marins décidèrent d'aller pieds nus et "en linge de corps" par les grèves, de l'église de Saint-Suliac à celle de Saint-Jouan. Ce type de dévotion, effectué en hiver avant le départ pour les bancs, était fréquent dans le pays de Saint-Malo. Tous les marins présents sur ce vitrail ont le visage réel des marins de l'époque. Et le moinillon Ange Jambon, âgé à l'époque de 9 ans, deviendra plus tard le maire de Saint-Suliac.

Si on lève les yeux vers le haut, on découvre un ex-voto "la frégate Rosalie" offert par des marins au milieu du XIXème siècle.

Un autre vitrail destiné à Saint Suliac appelé aussi Saint Suliau (d'où le nom de ce vitrail, Saint Suliau) débarquant sur les rives de la Rance.

 Un autre vitrail avec Saint-Suliac et les animaux de la ferme de Rigourdaine.

En sortant de cette église qui nous a séduit par son atmosphère et sa simplicité, nous avons une vue tout à fait magnifique sur la Rance !

Nous descendons une petite ruette qui tombe "à pic" sur le front de mer.

Et en se retournant on aperçoit le clocher de l'église.

Et nous arrivons sur le front de mer où tout plein de petits doris se balancent sur la mer.

Et dans cette dernière photo, on aperçoit en haut à droite Notre Dame de Grainfollet où les marins venaient demander la protection de la vierge avant de partir sur les bancs de pêche de Terre-Neuve.

Nous continuons notre balade et remontons le village, toujours par les petites ruettes, et ça monte dur !  Nous trouvons un petit jardin communautaire de plantes aromatiques.

Une belle devanture 

Nos trois dernières jolies maisons avant de quitter ce petit village de pêcheurs bretons.

Nous prenons maintenant la direction de Pleslin Trigavou. A très bientôt.